QUELQUES EXPLICATIONS DU SITE

L’EGO:

L’ego est la perception que nous avons de nous-mêmes. C’est notre identité construite, souvent basée sur nos expériences, nos blessures, nos réussites, notre image et nos rôles sociaux. C’est cette voix intérieure qui cherche à se protéger, à se valoriser, à avoir raison ou à contrôler.

Dans une perspective spirituelle, l’ego peut devenir un obstacle lorsqu’il prend trop de place : il nous empêche d’accueillir la paix, l’humilité, et la dépendance envers Dieu.

Synonimes utilisés :

La première nature, la construction humaine, le moteur humain, la machine humaine, la chair, le programme.

CONSTRUCTION DE L’ÉGO :

Le monde qu’on forme depuis l’enfance est symbolique. Nous créons nos valeurs et les attributs pour lesquelles nous acceptons ou rejetons d’autres expériences, spécialement celles qui sont douloureuses. L’humanité se construit chaque jour de perceptions et d’interprétations. Les interprétations correctes, totalement fausses ou partiellement erronées sont souvent des constructions individuelles. Elles sont souvent adaptées à la maison, dans la société et dans les échanges culturels. L’interprétation basique du monde est l’héritage inévitable de l’humanité dont nous sommes tous concernés. Cette première nature humaine remplie de perceptions est la seule responsable de notre gestion émotionnelle. Nous l’appelons ici le moteur humain ou l’ego. La Bible parle souvent de cette nature et l’appelle le premier homme ou la chair.

Dans les 12 étapes nous l’appellerons aussi bien la chair, ou l’ego. C’est important de mentionner l’ego car si c’est une programmation de notre première nature, il faut comprendre aussi l’origine des émotions.
Laisser Dieu travailler en nous, c’est aussi apprendre à désamorcer l’ego, pour faire place à une identité plus profonde, stable émotionnellement et enracinée dans l’amour divin.

POUR QUOI PARLER DE L’ÉGO PLÛTOT QUE DU DIABLE ?

Dans une démarche de croissance intérieure ou de thérapie, l’accent est souvent mis sur la non-culpabilité, non pas pour minimiser le mal, mais pour permettre une véritable responsabilité personnelle. Accuser systématiquement le diable de nos souffrances ou de nos mauvais choix peut parfois devenir un moyen de fuir notre propre responsabilité intérieure.

L’ego, en revanche, représente cette partie de nous qui résiste au changement, qui nourri les tentations et les mauvaises émotions et qui veut garder le contrôle. Il est ce « moi » construit, souvent blessé, qui influence nos pensées, nos réactions et nos décisions. En mettant en lumière à notre ego, nous apprenons à reconnaître nos mécanismes intérieurs : le besoin d’avoir raison, de paraître, de dominer ou même de fuir.

Parler du diable sans reconnaître le rôle de l’ego, c’est risquer de projeter à l’extérieur ce qui, en réalité, demande à être transformé à l’intérieur. Dieu nous appelle à une liberté et cela commence par une prise de conscience : « Qu’est-ce qui, en moi, a ouvert la porte ? Qu’est-ce que je dois laisser guérir ? »

Ainsi, la vraie délivrance consiste à faire la paix avec soi, à affronter ses blessures, à renouveler l’intelligence et à marcher dans la vérité. Nous ne sommes pas là pour condamner l’égo mais pour prendre conscience de nos besoins, choisir Dieu et le laisser nous éclairer et nous rayonner.

la différence entre émotions et les sentiments

La différence entre les émotions et les sentiments, c’est l’origine de chacun. Les émotions sont plus spontanées que les sentiments car ils viennent principalement par une stimulation de l’extérieur. Les sentiments sont plus suscités avec le raccordement du passé. Par exemple, lorsque l’émotion de la peur peut arriver d’un coup, le sentiment d’insécurité peut s’installer à long terme.

Le conflit intérieur est le réveil émotionnel d’une interprétation personnelle des expériences du passé. À petites doses, il semble inoffensif. Mais à grande échelle, ces conflits peuvent provoquer des guerres, des catastrophes et des pathologies physiques et mentales.  (Le sujet de l’inconscient ne sera pas abordé ici. L’objectif est simplement de constater que notre nature première est malade, et on constate ce déséquilibre dans nos sentiments souvent contradictoires).

qu’est-ce que ça veut dire lâcher prise dans le contexte du site ?

Le lâcher-prise, c’est avant tout apprendre à abandonner l’ego (cette part en nous qui veut tout contrôler, tout comprendre, tout maîtriser). Dans de nombreuses approches, y compris dans nos podcasts, le lâcher-prise est mis en avant comme une voie de paix et d’abandonne de soi, préférée à celle d’une lutte intérieure inutile. Plutôt que de s’épuiser dans des combats contre soi-même ou contre les autres, il s’agit d’ouvrir un espace d’accueil et de liberté grâce à l’obéissance à la Parole de Dieu.

Les groupes des Alcooliques Anonymes ont développé un parcours en 12 étapes, servant de base à une démarche thérapeutique. Cette méthode, inspirée par deux chrétiens, visait à partager et reconnaître collectivement la tendance à consommer de l’alcool de manière excessive. Une des raisons possibles de la réussite de cette approche ne réside pas uniquement dans l’étude des 12 étapes, mais surtout sur le dialogue, les échanges et l’application des étapes . Ce partage solidaire est un facteur fondamental.

Certaines approches enseignent comment vivre avec les problèmes, sans pour autant conduire à une guérison véritable. L’aidant, malgré sa formation, ne perçoit souvent qu’une partie du problème.

Nous écrivons ici les étapes des égoïstes anonymes. Ce sont des étapes inspirées de la méthode des alcooliques anonymes mais ciblées pour de personnes qui ont plusieurs dépendances.

En réalité, pour aider en profondeur, il ne suffit pas d’être compétent : il faut être semblable, avoir ressenti des douleurs similaires et être totalement libre de tout jugement. Ainsi sur le sujet de la dependance, nous sommes tous concernés, chrétiens et non chrétiens. Les descriptions du site sont inspirées par des collaborateurs conscients de la dépendance de cette première nature. Les textes sont adaptées à tous type de publique, mais un public conscient du danger du « moi » et ses mauvaises conséquences.

Abandonner notre égo nous permet de ressentir que l’amour de Dieu n’est pas une expérience impossible. C’est un amour qui se fait proche, incarné, présent au même niveau corporel.

Pour vivre ce miracle, même dans les cas les plus lourds sur le plan psychiatrique, il faut transcender les limites du corps, dépasser les apparences et accueillir une vérité plus profonde. Nous croyons que Jésus a délivré autrefois, et aujourd’hui encore, ce miracle est possible en nous.

La première nature humaine fait référence à l’état originel de l’être humain tel qu’il a été créé par Dieu avant la chute, c’est-à-dire avant que le péché n’entre dans le monde. Selon la Genèse, l’homme et la femme ont été créés « à l’image et à la ressemblance de Dieu » (Genèse 1:26-27).
Cela signifie que notre première nature était en harmonie avec Dieu
– En paix avec soi-même et la création
– Dotée d’une liberté de choix, mais orientée vers le bien
– Sans séparation avec le Créateur
– Une nature libre mais vulnérable
– Dieu a donné à l’humain le libre arbitre que c’est le choix d’aimer, d’obéir, ou de se détourner.

Lorsque l’homme a choisi de désobéir (Genèse 3), cette première nature a été altérée. Elle est devenue ce qu’on appelle la nature déchue:

– Orientée vers soi-même plutôt que vers Dieu
– Marquée par l’orgueil, la peur, la honte, le doute
– Coupée de la source de vie (Dieu)
– Esprit affaibli, chair dominante

C’est important de comprendre cette première nature pour le sens de renaître. Aller vers l’éternité. Chercher l’arbre de la nouvelle conscience qui est Jésus.

– Réaliser que le salut en Jésus-Christ n’est pas juste un pardon.
– Comprendre que la vie chrétienne, c’est un processus de retour à l’image de Dieu.

« Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. » 2 Corinthiens 5:17